Camping et Savoir-Vivre
LE CAMPING
1966 : le guide Marabout de la femme nous donne l’origine : « Si l’action de camper est désigné par un mot anglais, c’est que les précurseurs des vacances sous la tente sont nos voisins d’outre-manche. Ces audacieux « pionniers » s’y aventurèrent aux environs de 1875 et ce n’est que vers 1910 que quelques français les imitèrent »
Peu d’ouvrages publiés avant les « années 60 » consacrent un chapitre aux campeurs. Pourtant fuir la ville retrouver la nature est recherché par de plus en plus d’individus. Au départ pas de terrain organisé pour le camping, chacun plantait sa tente sur un terrain disponible avec l’autorisation du propriétaire ou de la municipalité. Mais dès les années 60 le camping s’étant développé il convient de rappeler aux campeurs les « Bonnes Manières »
1938 on peut lire dans le Guide des Convenances»: « La vie en plein air fait tous les ans plus d’adeptes, les saines journées de campagne, les nuits sous la tente sont pour les citadins un merveilleux remède contre la tension nerveuse de leur existence. Beaucoup de gens se réunissent pour aller camper pendant quelques jours dans un coin verdoyant. Le matériel de camping comprend essentiellement une tente démontable de toile légère ; une petite natte ou un vrai sac de couchage et des couvertures pour chaque personne La batterie de cuisine en aluminium est très simplifie on emportera un réchaud « Méta »-le combustible solide- pour le cas où le feu de bois serait impossible La tenue est simple pour les jeunes gens, chemise de flanelle, veste et culotte de toile ou de gabardine, souliers à semelle de crêpe bas de laine tricotés à la main. Pour les jeunes filles blouse-chemise de flanelle pouvant se compléter par un chaud sweater, jupe culotte et bas de laine ou de fil .Un feutre et un imperméable préserveront des intempéries .Chacun est muni d’un robuste couteau ».
1952 : André de Fouquières dans la Courtoisie Moderne : « Le campeur a voulu fuir le genre de vie artificiel qui lui est ailleurs imposé. Sa révolte contre les contraintes et les tracasseries de la civilisation dont il se sent la victime le conduit à venir s’établir aussi souvent qu’il le peut au sein de la nature .Tels sont les mobiles du campeur. Le campeur ne s’installe jamais sur un terrain lui appartenant. Chaque fois que cela est possible, et même si le lieu choisi est tel qu’aucun dégât involontaire n’est à redouter il ne manquera pas de s’assurer de la permission du propriétaire .Et aura à cœur en partant de ne laisser derrière lui aucune trace de son passage. Le camping se pratique souvent dans des camps organisés par des associations. Le plus redoutable ennemi du campeur n’est pas la pluie ni les moustiques c’est le campeur le plus voisin. Celui qui a oublié d’emporter du sel ou qui cherche le point d’eau. Nulle part autant que dans votre camp vous êtes à la merci de l’importun. »
1964 ; Petit guide du Savoir-vivre : « Dans un camping aménagé respectez les règlements : ne jetez pas vos ordures aux quatre vents. Si un cultivateur vous permet de vous installer sur ses terres ne lui faites pas regretter sa complaisance en pillant son verger en défonçant se clôtures en lui laissant un tas de vieilles chaussures et boites de conserves .Attention aux incendies, les campeurs sont souvent responsables des incendies qui ravagent les forêts. Ne jetez pas vos mégots allumés éteignez vos allumettes et enterrez vos bouteilles .Les débris de verre chauffés par le soleil, sont aussi dangereux que les allumettes. Ne laissez pas après un pique-nique les marques de votre passage. C’est là un spectacle dégoutant pour ceux qui passent ou s’arrêtent près de vous. Est-il vraiment au-dessus de vos forces d’enterrer vos papiers gras ou d’en faire un paquet que vous jetterez chez vous ? La nature n’est pas une poubelle.