Petits jeux,gages et pénitences
1907 dans l’Encyclopédie de la vie pratique :
Les Charades : « Dans les charades ou l'imagination court à la recherche de mots ou d’objets mystérieux, gardez-vous des sous-entendus équivoquent, des mots grossiers .N’envenimez pas les discutions. Soyez modeste dans le succès et si vous devinez le mot de la charade, ne vous empressez pas de le faire reconnaître, afin de ménager les autres joueurs ».
L’homonyme : « une personne de la société sort, alors on choisit un mot, Ex : verre, vers, vair, vert. La personne qui doit deviner rentre .Elle adresse successivement à chaque personne de la société ces trois questions : comment l’aimez-vous, qu’en faites-vous, ou le placez-vous ».
Le Trente –et-un .La comtesse de Gengé indique que ce jeu est identique au jeu de ferme qui datait de la Régence. : « On distribue trois cartes à chaque joueur e le joueur prend lui-même un jeu. L’as compte pour onze et les figures pour dix. Le joueur qui d’emblée compte trente et un a gagné. Au tirage des cartes on cherche toujours à faire trente et un et celui qui arrive gagne le jeu. Les autres paient au donneur autant de jetons qu’il leur manque de points pour faire trente –et-un ou bien ils font avec le donneur un échange de jetons correspondant à la différence de leurs points.
Pigeon vole, « Pour jouer à pigeon vole les enfants placent leur doigt sur la table ou sur les genoux .L’un d’eux dirige le jeu et nomme successivement des personnes des animaux ou des choses. Si l’objet désigné peut voler tout le monde doit lever le doigt. Celui qui s’abstient donne un gage. Si l’objet désigne ne peut pas voler celui qui lève le doigt donne un gage. Toute erreur est punie d’un gage ».
La toilette de madame : « Les joueurs étant placés en cercle reçoivent chacun un nom d’un objet de toilette. L’un d’eux assis milieu du cercle raconte plaisamment l’histoire de la toilette de « monsieur » ou de ‘Madame »Dès qu’il nomme un des objets que celle-ci ou celui-là réclame le joueur qui a reçu le nom de cet objet s’assied au milieu du cercle à la place de son compagnon et continue le discours commencé. Toute erreur tout retard ou même d’hésitation sont punis d’un gage ».
La main chaude : « l’un des joueurs est désigné par le sort .Il se met au milieu d’une pièce , se baisse et place ses mains derrières son dos .Un autre joueur, le directeur du jeu, se place devant lui et lui cache sa figure. Tous les joueurs, à tour de rôle viennent frapper la main du « patient » et lui adresse quelques paroles en contrefaisant leur voix. Celui qui est reconnu prend la place du patient qui à son tour devient le directeur ».
Gages et pénitences
En général une personne de la société est nommée gardienne des gages .Ces gages consistent en un petit objet quelconque donnée par la personne qui a commis une erreur et qui par conséquent mérite une pénitence à la fin des jeux tous les gages sont déposés sur les genoux de la gardienne et soigneusement cachés. Une autre personne en touche un au hasard et avant de le retirer de dessous l’enveloppe qui le couvre elle dit à un des joueurs : « Qu’ordonnez-vous au gage touché, Le joueur prescrit alors telle pénitence qu’il lui plait .Ensuit la tireuse montre le gage qu’elle a touché .Le joueur auquel il appartient et ce peut être celui-là même qui a ordonné la pénitence est obligé d’ exécuter ce qui lui est prescrit. Chaque jouer tire un gage à son tour et chacun également ordonne une pénitence.
Les pénitences les plus utilisées :
Eteindre la chandelle : Le pénitent doit, en soufflant éteindre une chandelle qu’on passe rapidement devant sa figure.
L’aumône : Le pénitent s’agenouille devant une dame. Celle-ci lui adresse plusieurs questions : voulez-vous une fleur, voulez-vous du vin ?etc. Le pénitent ne doit se relever que lorsque la dame lui demande s’il veut un baiser, il se lève alors et ne se fait pas répéter l’offre deux fois.
Le chevalier d’Aristote : Le jeune homme condamné à exécuter cette pénitence s’agenouille et marche sur les genoux et sur les mains en se promenant autour de la pièce une dame assise sur son dos. Il s’arrête chaque fois qu’il passe devant un autre jeune homme qui a le plaisir d’embrasser la dame.
Les comparaisons : on donne au pénitent un mot quelconque en lui indiquant en même temps le nom d’une dame. Il doit faire aussitôt la comparaison en indiquant la ressemblance puis la différence entre les deux.
La ménagerie : le pénitent doit exécuter successivement les cris d’animaux qui lui sont imposés pour recouvrer son gage.
La planche de chêne : le pénitent se place debout le dos appuyé contre une porte .Il appelle une autre personne, de préférence de sexe différent, qui vient se placer vis-à-vis de lui. Celle-ci en appelle une autre qui se place dos à dos et ainsi de suite. Chaque joueur fait alors volteface et embrasse la personne en face de qui il se trouve. Le pénitent embrasse la porte.