Depuis plus de 200 ans que de livres ont été écrits sur ce sujet!J'admire l'observation,la patience et le travail de ces auteurs.Je trouve un charme désuet à la lecture de ces manuels.Peut-être vous ferais-je partager mes coups de coeur.
Publicité parue dans "les carnets de Tante Colette"
Le début du XXème siècle va progressivement voir une évolution dans les rapports entre maitres et domestiques. Paul Reboux dans son ouvrage « Le Nouveau Savoir-Vivre »en 1934 écrit : « Ceux qui étudient l’évolution des rapports entre maitres et « employées de maison »-puisque c’est désormais de cette façon-là que les domestiques veulent être désignés, ne peuvent se refuser à reconnaitre qu’une crise est ouverte ». On note dans certains livres de savoir-vivre une légère évolution dans les règles établies entre maitres et serviteurs, mais tous les auteurs n’évoluent pas dans ce sens et restent très conventionnels.
1926 Anne Quérillac : Malgré le titre « Manuel Nouveau des Usages Mondains » Les règles décrites sont très respectueux des usages anciens. L’auteur indique que la courtoisie vis à vis des gens de service est une obligation impérieuse, qu’il ne faut ni exercée une méfiance blessante, ni une confiance exagérée. « Les domestiques doivent observer certaines règles de correction : Telles que : il ne faut jamais remettre de la main à la main lettre ou paquets, mais les présenter sur un plateau…s’adresser à leur maitre à la troisième personne… frapper avant d’entrer dans la pièce où se trouvent les maitres ». La nourrice occupe dans la famille une situation privilégiée. Elle a souvent en voiture la meilleure place (donnée en réalité à l’enfant qu’elle porte) est admise au salon et réponds à l’appellation de « Nounou ». Cochers et chauffeurs s’ils sont sur leur siège ne se découvrent pas, mais lorsqu’on leur parle, touchent le bord de leur coiffure. Lorsqu’ils conduisent ils ne saluent pas. Chauffeurs ou valets de pieds se découvrent lorsqu’ils sont descendus de leur siège et ouvrent la portière.
1930 : Paul Reboux « le Nouveau Savoir-Vivre » : « Il convient de n’avoir plus envers le personnel cet air de hauteur qui caractérisait les bourgeois du temps jadis. Quand un serviteur ou une servante sont depuis longtemps dans une famille, ils peuvent être traités comme des personnalités un peu particulière et nommés de leur nom de famille. Les vieilles traditions prétentieuses ne sont plus à faire : apporter le courrier sur un plateau. Le chauffeur ne se découvre pas quand il est sur le siège il se contente d’une inclinaison de tête, il est assez prétentieux, mais non sans style, qu’il descende pour ouvrir la portière En ce cas, la règle est qu’il se découvre. En aucun cas, le mécanicien de votre avion de tourisme ne vous doit le salut quand il est en costume de voyage aérien. C’est seulement quand ce mode de transport sera devenu tout à fait commun que les règles concernant le conducteur de l’auto régiront l’altitude du manipulateur de manche aérien ».
1931 « Guide mondain » : l’auteur décrit de façons très conventionnelle et très détaillée comment choisir ses serviteurs. « Car il est déplorable d’admettre chez soi dans l’intimité et en contact journalier avec les enfants, des gens dont on ne connait pas les antécédents ni la moralité ».On trouve de bons domestiques aussi bien dans les officines de placement que dans les bureaux gratuit des mairies ou dans les ouvres de bienfaisances. Evolution dans les rapports : « une sotte coutume veut que les domestiques n’adressent jamais le bonjour à leurs maitres, le matin lorsqu’ils les voient pour la première fois de la journée : ce sont, disent les puristes, les maitres qui doivent prendre cette initiative .Soit !mais alors qu’ils ne l’oublie pas, ou mieux qu’ils acceptent tout simplement ce « bonjour » et qu’ils y répondent de cordiale façon ». Les domestiques sont généralement sensibles à cette petite marque de bienveillance. Il faut traiter ses domestiques avec douceur et fermeté sans morgue et sans faiblesse Nourriture : le moyen le plus économique de nourrir les serviteurs lorsque leur nombre ne dépasse pas trois ou quatre, est de leur faire partager la nourriture de la table des maitres. S’il s’agit d’un personnel plus nombreux il mange à l’office mais il est d’usage de ne pas servir les pièces fines ou rare, les entremets les primeurs, les liqueurs. On doit s’il s’agit d’un plat de résistance le remplacer par un plat plus commun, mais aussi substantiel .On donne le vin soit en nature soit en argent ; un homme reçoit alors le double de ce qui est dû à une femme ; la même proportion, a peu près est observé pour le prix du blanchissage si les maitres n’y pourvoient pas en natures.