Depuis plus de 200 ans que de livres ont été écrits sur ce sujet!J'admire l'observation,la patience et le travail de ces auteurs.Je trouve un charme désuet à la lecture de ces manuels.Peut-être vous ferais-je partager mes coups de coeur.
1932 : « Le Savoir-Vivre Moderne » sous-titré « Nouveau guide des convenances »reste très classique. « Dans les intérieurs modestes les domestiques peu rétribués changent souvent il est donc de toute importance de ne pas laisser établir entre eux et les enfants une trop grande familiarité. Il est mauvais de laisser des domestiques tutoyer les enfants, si jeunes qu’ils soient. Il en résulte toujours une sorte d’intimité dont le savoir-vivre peut à avoir à souffrir. Il est incontestable que le ‘vous’ rend plus distant et qu’une domestique s’adressera moins trivialement à un enfant si elle ne le tutoie pas. Dès que l’enfant à cinq ou six ans, il est bon que la domestique fasse précéder son nom de « Monsieur » ou « Mademoiselle ».La hiérarchie sociale se trouvera ainsi établie entre eux. De très bonne heure l’enfant doit être familiarisé avec cette idée qu’il n’est pas rationnel de conserver pour les étrangers des amabilités qu’on ne déploie pas dans la famille. »
1933 « Les Belles Manières » : Très conventionnel également :« Un maitre salue ses domestiques le premier le contraire serait une preuve de familiarité. La familiarité ruine l’autorité ».Dans une maison ou il y a plusieurs domestiques, le silence leur est imposé ; ils vont et viennent comme des muets, s’évertuant à faire le moins de bruit possible ».Les ordres aux domestiques doivent allier la politesse et la bienveillance à la précision et à clarté. Lorsqu’on leur impose un travail extraordinaire, on n’aura pas peur d’ajouter les mots « S’il vous plait » « Merci » de temps à autre on leur adressera un parole de louange. Traitez vos domestiques comme des êtres humains. N’oubliez pas qu’eux aussi ont leur sensibilité et leur sens de l’honneur.
1934 : « Je sais vivre en toutes circonstances ». Le rapport entre maitres et serviteurs se sont beaucoup modifiés depuis quelque temps il faut tenir compte du fait que ceux-ci ont conquis une sorte d’indépendance qui fait d’eux aujourd’hui plutôt des « Employés de Maison » que des domestiques au sens ancien de ce mot .Voici quelque indications sur la manière dont il convient de se conduire avec ceux qui nous servent. « On appelle un serviteur par son prénom, on lui dit le premier bonjour ou bonsoir. On lui donne un ordre avec politesse et brièveté. Ne pas traiter avec trop de familiarité une personne à notre service, car s’il nous répond sur le même ton il en résultera une atteinte à cette règle du respect extérieur qui doit être observée dans les rapports des domestiques avec leurs maitres. En principe tout domestique parlant à son maitre doit employer la troisième personne »
1938 : « Le guide des convenances » : L’ouvrage indique également l’esprit nouveau du service « En notre temps, on se plaint beaucoup de la crise domestique. Elle est indéniable et bien des causes l’amenèrent. Mieux vaut s’adapter avec intelligence au nouvel état des choses. La cherté de la vie amenant l’augmentation des gages et la simplification de service résultant des installations modernes, nous ont fait réduire le nombre de domestiques. A part le chauffeur, on emploie peu d’hommes. Il est une question délicate entre toutes celle des rapports de l’enfant et des domestiques. Quand il n’y a pas une personne spéciale attachés aux enfants ,la maitresse de maison est souvent obligée de confier ceux-ci à la domestique, dans ce cas il faut qu’elle soit honnête, sérieuse, attentive si vos enfants doivent se trouver souvent entre ses mains, afin qu’ils soient en parfaite sécurité au point de vue matériel aussi bien que du point de vue moral.
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