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Publié par Martmalou

 (15)Le Nouveau Savoir-Vivre  Regards de Paul Reboux  sur le Bal et la Danse   « Le Nouveau Savoir-Vivre »

 Publié en 1930 sous-titre : «  pour balayer les vieux usages… »

BAL : on n’en donne plus, ou presque….Le prix de toute chose, la multiplicité des occupations de chacun, la difficulté d’obtenir  que des domestiques passent la nuit à veiller dans une antichambre tandis que les maitres s’amusent au salon, le caractère voluptueux qu’on prit les danses, lesquelles ont cessé d’être un innocent plaisir, autant de raisons pour lesquelles les bonnes vieilles soirées d’autrefois, ont aujourd’hui moins de vogue., Certaines familles bourgeoises,respectant un vieil usage se hasardent encore  à organiser des bals.

On voit des rangs de vieilles dames qui transpirent et s’éventent, des messieurs en habits qui pensent nostalgiquement à leur veston d’intérieur. Contre les chambranles  des portes se pressent les groupes de jeunes hommes debout comme des hérons, tantôt sur un pied tantôt sur un autre, pour se soulager du supplice que leur infligent les souliers vernis.

En général ce genre de cérémonie est odieux pour ceux qui l’organisent comme pour les invités qui y participent. Des bals ?...On n’en donne plus… qu’on a donc raison !

 

DANSE : On peut diviser la danse en deux catégories : les danses vives et les danses lentes.

Les unes et les autres sont d’un caractère indécent, parce qu’elles sont les unes et les autres, le symbole d’une des phases de l’amour : préambule, ou aboutissement.

Danses vives : le fox-trott, symbolise les préliminaires de la volupté. C’est un frotti-frotta, un corps à corps rythmique, une suite d’effleurements. Il prépare à cet aboutissement logique et naturel le contact intime des corps. Si les gens dansaient avec sincérité, ce qui commença sur un parquet dur s’achèverait sur un divan moelleux.

Danses lentes :Le tango était à  l’origine une très vieille danse espagnole, ardente et gaie, mêlée d’œillades ,de caprice, de séductions. Puis le tango est allé en Argentine, là il a perdu tout ce qui lui restait de noblesse. Quand on a jugé le tango assez vulgaire on nous l’a ramené en France.

Le tango nous offre un singulier spectacle de couples presque immobiles, mornes, ondulant sur place, ils piétinent  lançaient parfois un pied de coté comme un geste convulsif. Un air attentif crispé tourmenté comme ces jeunes gens lorsqu’ils passent leur examen de baccalauréat.

« Je crois avoir assez clairement exprimé les sentiments qu’elles inspirent à quelqu’un qui est soucieux de bonne tenue ».Paul Reboux

 Pour balayer il balaie !

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