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Publié par Martmalou

  1.  
Dessin de Danièle Schulthess

 Surboum ou mieux la Boum : on ne débarque plus à l’improviste chez un « ami » mais c’est l’ami qui l’organise dans l’appartement de ses parents .On invite ses copains ,ses copines et les copains des copains. Avec l’accord des parents modernes et compréhensifs c’est très bien mais il ne faut pas exagérer. Que décident les parents , ils sortent ?vont chez des amis ? au cinéma… ou restent et se réfugient dans un petit coin de l’appartement ?Les conseils varient suivants les auteurs.

 

1965     Savoir-Vivre :   Edmonde Charles-Roux

« Surboum » ; ce mot en « boum » terrorise les parents .A l’entendre ils évoquent aussitôt un appartement mis à sac par des jeunes gens pour la plupart inconnus et qui dansent sur un parquet jonché de mégots . Sans doute la « surboum » est-elle le rendez vous d’une bande de jeunes gens qui se passent le mot « il y a une surboum chez un Tel… »  La réalité n’est pas tout à fait aussi inquiétante. Sans doute est-ce un divertissement très bruyant ,et les danses d’aujourd’hui font plus de bruit que les blues et tango des surprises-parties de nos mères. Mais où est le mal ? et comment notre bruyante époque produirait-elle des jeunes gens ayant le gout de la musique douce ? Ce qu’il faut faire, essayer qu’il y ait au moins autant d’amis que d’inconnus. Ne laisser aucun bibelot à porter de mains. Oter les tapis. Ranger les meubles délicats Laisser  des lampes en suffisance ,des verres solides, beaucoup de cendriers. Veiller discrètement au rythme selon lequel disparaissent les boissons, le ralentir si le besoin s’en manifeste. »

1966     Savoir-Vivre (collection pratique Larousse) Maurice. D’Amécourt :

« La  Surboum » n’est que la suite des réunions que vos enfants donnaient plus tôt mais elle a changé de caractère .Préparez tout y compris en quantité,  limité le « whisky «  obligatoire pour le « standing » de la fête. Laissez le champ libre et disparaissez. Faites -vous inviter par des amis ,allez au cinéma ,mais surtout ne jouez pas les fantômes dans le fond de l’appartement. Vous pourrez manifester votre présence à votre retour ,vers minuit  et indiquer avec le sourire que c’est l’heure du couvre-feu. Ne laissez pas vos propres enfants se coucher avant d’avoir sous votre direction ,fait les rangements indispensables. Ne pas l’exiger serait trahir votre devoir d’éducateur. »

1973    Top du Savoir- Vivre : Jacqueline Bus :  

« Guitare, disques de rock de twist et dernière danse à la mode. Une surboum est une réunion « dansante » mais très animée entre jeunes aucun âge limite. Seul le souffle ,la souplesse et le sens du rythme importe. Certains parent préfèrent fuir cette explosion laissent l’appartement à leurs enfants !dangereux ! car lorsque les jeunes gens seront passablement éméchés ,les lustres de cristal disparaitront avec les morceaux de toute la vaisselle en porcelaine.. Aidez vos enfants à remplir le buffet de boissons raisonnables ,peu alcoolisées ou pas du tout. Poussez avec eux les meubles délicats et les tapis. Posez des cendriers partout et disparaissez dans la pièce à coté pour lire tranquillement des tampons d’ouate dans les oreilles .Une mère encore jeune ne doit pas accaparer tous les soupirants de sa fille et se lancer dans une démonstration de twist sous l’œil admiratif ou…sceptique de son mari. La soirée est aux jeunes il faut la leur laisser .Faire seulement quelques apparitions discrètes pour réapprovisionne le buffet et veiller à la bonne tenue de tous ces jeunes. »

1978     Le Nouveau Savoir-Vivre : Berthe Bernage et Geneviève de Corbie :

« Au début de cette mode on arrivait à l’improviste C’est maintenant une réunion comme une autre ,prévue et préparée sur invitation. Le mot signifie qu’il s’agit simplement d’une réception entre jeunes ayant un certain caractère de familiarité .Ce ne sont pas les parents qui reçoivent mais  les jeunes qui jouent donc le rôle de maitre de maison. Cependant on ne saurait approuver l’ attitude de certains parents qui sous prétexte de ne pas déranger les jeunes les abandonnent totalement à eux-mêmes et quittent leur appartement ce soir- là .Il est bon au contraire ,que l’on sache les parents bien là ,que leur présence soit discrète ;ils pourront par exemple faire une apparition au cours de la soirée afin de s’assurer que les invités ne manquent de rien. Certains parents se tiennent à l’arrivée des invités et demandent à leurs enfants de leur présenter leurs amis ,puis laissent les jeunes s’amuser entre eux.  Le buffet : chacun apportera quelque chose mais il serait sage que l’un des invités se charge de synchroniser tout cela ,sinon on risque de se retrouver devant une montagne de petits fours sans le moindre élément salé .Il sera sage que la personne chez qui ce fait la réunion prévoie quelques réserves qui pourront être sorties si boissons ou friandises venaient à manquer. Dans de nombreuses « Surprises-Parties » l’alcool est banni ,C’est une excellente initiative ».

1983   Savoir-Vivre aujourd’hui Maurice d’Amécourt :

« La surboum ou mieux la Boum C’est en principe une réunion informelle plus ou moins improvisée ou vos  enfants ont rameutés plus qu’inviter les copains et les copines ,qui risquent fort d’en amener d’autres ,ce qui ne laisse pas de créer une certaine incertitude pour le ravitaillement. Voyez donc simple mais plutôt large le whisky y fera son apparition plus par prestige que par nécessité ,puisque les jeunes aujourd’hui sont peu portés sur l’alcool. Il convient de tout préparer en prévoyant un buffet dinatoire plus solide que raffiné et des boissons fraiches en quantités. Enfin quand la « Boum » est terminée c’est-à-dire souvent le lendemain matin, il faut tout remettre en ordre ».

1995   Savoir-Vivre avec les autres  Jean Destrée :

« La vraie soirée s’organise :Tout d’abord le départ des parents ,qui s’en vont au cinéma ou chez des amis ,ou qui se calfeutrent dans leur chambre. Les dimensions des pièces limitent le nombre de participants .Même éclairage plus que parcimonieux ,mêmes effets de lumière même collection de bouteilles disparates ,salades viandes froides ,sandwiches de la glace. On s’assied toujours par terre ou sur des coussins .certains dansent d’autres tiennent des conciliabules. Les battements réguliers d’une musique assez monotone rythment les danses . On boit du vin, un peu d’alcool ,des jus de fruits et du coca. Des couples s’isolent  c’ est une vraie soireé.il convient de prévenir les voisins et de limiter le nombre de décibels vers 2 heures du matin ,d’obtenir de ses amis de ne pas vociférer sur les trottoirs à l’aube de ne pas s’ils ont autos ou motos démarrer style formule ! sachons aussi dans le cas où l’un des invités ne serait pas en état de conduire de le lui faire admettre et de le garder à loger. D’ailleurs certains resteront loger s’empilant dans une chambre ;cela fait partie du jeu. Le lendemain  les jeunes invitants remettent tout en ordre aidés par les amis hébergés et bien sûr par leurs parents »

Conclusion et conseil :Parents dites -vous que la réunion interdite chez vous aura lieu ailleurs. Alors plutôt que de classer la « surboum » parmi les diversement essayez de la rendre aussi inoffensive que possible en la contrôlant…de loin.

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