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Publié par Martmalou

Dessin de Dany Simon
Dessin de Dany Simon

Dans les années cinquante le sujet « domestiques » a disparu des ouvrages de Savoir-vivre.

En 1955 H. de Peslouan écrit. « On les a nommés valets, femmes de chambre, domestiques, serviteurs gens, de maison, bonnes à tout faire, employés de maison .Le nom en soi ne fait rien à l’affaire ».

Pour "Paul Guth. en 1959 « Aujourd’hui si le terme domestique fait un bruit de chaines son remplacement par « gens de maison ou employés de maison » ont une raideur administrative

Quand le sujet est traité c’est de façon beaucoup moins détaillé et dans ce cas les règles sont classiques et conservatrices.

1952 : La courtoisie moderne André de Fouquière écrit : « Partie intégrante de la maison le serviteur a droit au traitement que cette situation comporte. Sa fonction, qui l’astreint à se charger des besognes les plus rebutantes, les plus lassantes les plus ennuyeuses, le place, en constant état d’infériorité , il serait vain de le nier .Qu’il en conçoive de l’humeur, de la jalousie de l’injustice du sort est explicable. Le premier signe auquel vos serviteurs reconnaitront qu’ils sont humainement traités est celui par quoi vous leur manifesterez qu’ils sont pétris de la même agile que vous. L’usage qui veut qu’un serviteur vous parle à la troisième personne tend à disparaitre.

1954 : Traité de courtoisie : de G.Pierredon. Comme son nom l’indique les règles de politesse sont d‘un classicisme conventionnel et très pompeux. L’auteur nous parle de « serviteurs » dévoués à la famille. « à une époque où l’on se demande si demain on pourra se faire servir, je puis me rendre cette justice que je n’ai jamais maltraité une servante. Si l’une d’elle ne faisait pas mon affaire ,je la priais de quitter la maison, mais je n’ai jamais estimé que le fait que je la rétribuasse me donnait sur une bonne à tout faire, une cuisinière, une femme de chambre, d’autres droits que celle d’exiger d’elles une courtoisie égale à la mienne. J’ai constaté que souvent ma façon de demander les choses d’une voix douce et mesurée remplissait certaines filles d’une sorte de terreur panique et pour les calmer je devais leur sourire, les remercier leur dire deux ou trois phrases sans importance. C’est qu’au fond sauf les canailles et les absolus idiots les êtres humains ne sont pas difficiles à commander. La politesse les désarme et fait d’eux de bons enfants qui ne souhaitent que d’être dirigés ».

1955 : Le vrai savoir-vivre :H de Peslouan : « il se peut Madame que vous ne puissiez suffire à toute la besogne c’est alors que vous faite appel pour vous seconder, à de braves gens qui moyennant salaire vous apportent la vigueur de leurs bras pour des travaux plus rudes et la mesure de leur dévouement dans tous les domaines ou vous ne pouvez constamment intervenir .Que vos enfants aient pour eux la même politesse qu’ils prétendent leur demander à leur égard. Qu’ils n’ignorent jamais les trésors de gentillesse, d’indulgence de générosité dont ces personnes sont capables. »

1957 : Savoir-vivre aujourd’hui : Lucienne Astruc: « Chaque jour de par le monde, l’usage d’avoir des serviteurs tend un peu plus à disparaitre. Si vous avez du « personnel » ayez toujours bien à cœur de le traiter avec autant d’égards que c’est à lui qu’incombent tant de besognes fastidieuses, parfois rebutantes. Songez surtout qu’en dépit de ses « jours « auquel vos serviteurs ont droit, ils consentent en votre faveurs aliéner le bien le plus précieux : leur liberté. Exigez aussi de vos enfants vis-à-vis de ces personnes une politesse sans défaut. Ils devront s’abstenir de las déranger à tout propos »

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C
Quelle passion ce travail dont nous avons tout oublié aujourd'hui dans ce monde moderne ...<br /> Bisous.
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