Depuis plus de 200 ans que de livres ont été écrits sur ce sujet!J'admire l'observation,la patience et le travail de ces auteurs.Je trouve un charme désuet à la lecture de ces manuels.Peut-être vous ferais-je partager mes coups de coeur.
A la fin du 19èmè siècle et au début 20ème siècle la liste des domestiques ou gens de maison peut-être très impressionnante pour certaines« Grande Maison ».
Du maitre d’hôtel au chauffeur, du valet de pied, aux valets de chambre. De la cuisinière, aux diverses femmes de chambre.
Le soin et l’éducation des enfants sont confiés aux nourrices, bonnes d’enfant, nurse, et nounou.
1904 : Camille Pert indique dans Le dernier cri du Savoir-vivre : »dans la bourgeoisie mondaine, le nombre de domestiques est en rapport avec la fortune et la vie qu’on mêne ».
Généralités : Le choix d’un serviteur, contrat et gages, gratification, logement et nourriture, toutes les instructions à respecter sont décrites dans les livres de Savoir-vivre. Mais les auteurs expliquent également l’étiquette du service, et surtout comment se faire servir.
1885 : Mme Juranville souligne dans Savoir-faire -Savoir vivre : « Si vous voulez de bons domestiques choisissez les avec soin, demandez sur eux des renseignements exacts puis donnez-vous la peine de les former. Qu’en entrant chez vous leur tâche soit bien définie, qu’ils se rendent bien compte de ce que vous réclamez d’eux. Il existe et il doit exister une différence entre nos domestiques et nous à cause de nos positions respectives .
1886 : A. De La Fère dans Savoir-vivre parler écrire : « les commander avec douceur et fermeté, n’avoir pas trop de familiarités car beaucoup en abuseraient. Ils sont vos inférieurs c’est vrai mais vous avez été mieux élevé qu’eux. »
1899 :G.Desrat dans son Traité complet des règles et Usage du Monde « le maitre ne sera jamais impoli, dur ou grossier et moins encore méprisant ; bien qu’il soit domestique, votre serviteur n’en est pas moins un homme et ce serait lâcheté que de le traiter autrement. En conservant avec un serviteur les distances naturelles établies entre les deux situations, le maitre doit user de bienveillance presque paternelle. Plus ses ordres sont donnés avec une sorte de dignité polie plus ils sont exécutés rigoureusement et scrupuleusement. »
1899 : la Baronne Staffe indique dans Usages du monde Règles de Savoir-vivre ». Le domestique obéit toujours avec empressement et bonne volonté quand on lui ordonne de faire une chose en prenant un ton de douceur et de politesse. Les domestiques parlent à leurs maitres à la troisième personne, les domestiques rencontrant leurs maitres le matin, ne leur disent pas bonjour. Mais le maitre doit prendre l’initiative et, alors, les serviteurs répondent à cette salutation.
1907 : la Comtesse de Gencé enseigne dans Savoir-vivre Usages mondains: « Une personne qui introduit des serviteurs dans sa maison endosse par la même de graves responsabilités. Lorsque les domestiques entrent à votre service vous devez poser immédiatement toutes vos conditions et définir tous leurs devoirs de façon à éviter les confusions ultérieures. La politesse est obligatoire pour tous du haut au bas de l’échelle sociale »