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Publié par Martmalou

1902 : La vie chez soi et dans le Monde. Ce livre nous explique en 11 pages les étrennes dans différents pays.
Les étrennes : celles qu’on reçoit, celles qu’on donne. -Je vous la souhaite bonne et heureuse. -Moi de même…. C’est populo ; mais c’est le vrai, l’éternel cliché.
En France, la première heure de l’année a sonné. C’est sur les boulevards l’animation pressée des jours de fête .C’est le moment longtemps espéré ou les enfants reçoivent les cadeaux promis, ou les amis s’embrassent en des effusions et des vœux sincères. La coutume en est enracinée parmi-nous : c’est une fête de famille, mais aussi une fête de la nation, une fête du monde entier .Il n’y a pas de jour ou plus de cœur battent à l’unisson, ou plus de peuples, différant par leur usages, célèbrent dans un même élan les mêmes fêtes joyeuses.
- Les étrennes d’argent se donnent entre mari ou femme, enfants et parents, maîtres et domestiques, parrains et filleuls, etc… Ce sont les plus agréables à recevoir, les plus agréables à donner, à mon avis.
-Le cadeau offert de la main à la main doit être immédiatement ouvert ; on s’extasie sur sa beauté, on lui trouve mille qualités, et, si on n’est pas content, on se garde bien de le faire voir.
-Les cadeaux peuvent être : des bijoux, des objets d’art, des volumes richement reliés, des jumelles, un face à main, un nécessaire en or ou en argent etc… Les hommes peuvent s’offrir des boites de cigares, des articles de bureau, des liqueurs, des gâteaux étrangers, des fruits exotiques…
-Beaucoup de personnes, et des mieux, reçoivent bon nombre de cadeaux et les offrent à leurs amis et connaissances .Il parait que c’est reçu ; mais néanmoins, voyez-vous le cadeau après plusieurs échanges revenant à son premier destinataire !
- Il faut noter que c’est au 31 décembre au plus tard qu’un célibataire, qui a diné plusieurs fois dans une maison, doit envoyer des fleurs ou des bonbons, voire des livres, de la musique à la maitresse de maison du logis. Les livres et la musique doivent en outre être choisie de façon à n’offenser aucune délicatesse .Il serait insultant pour elle qu’on supposât qu’une femme pût lire ou chanter des choses grivoises ou seulement égrillardes.
- On doit un cadeau à ses domestiques, le mieux est de leur donner en argent. On fait un cadeau à la nourrice, aux instituteurs aux professeurs, aux serviteurs de vos parents.
- C’est un impôt forcé que le pourboire au concierge au frotteur, boueux, facteur, télégraphiste.
- Bien souvent, on fait au 1er janvier, la part dite « des pauvres ».Les maitresses de maison recherchent d’anciennes robes, du linge, des vêtements chauds et en font un paquet qu’elles envoient à domicile. On y joint une friandise et un joujou pour les petits.
- A l’étranger nous trouvons quelques usages intéressants à signaler. Tout d’abord disons que les étrennes ne se donnent pas toujours le premier jour de l’An mais souvent à Noël. En Angleterre, la veille de Noël, Christmas, le soir les enfants suspendent leurs bas soit au pied de leur lit soit à la cheminé de leur chambre, Heureux babys ! Le lendemain les bas sont remplis de joujoux et de bonbons.
En Allemagne on raffole de l’arbre de Noël, pas une famille qui ne le possède, plus ou moins grand mais toujours chargés de bougies allumés de bonbons et de jouets.

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