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Publié par Martmalou

Illustration JeanReschofsky

1938  Le Guide des Convenances  ;Le travail Social 

« Une question est souvent agitée :l’exercice de la charité telle qu’on la pratique maintenant ,ne risque-t-il pas de rendre les jeunes filles trop indépendantes et hardies. Leurs ainées se contentaient de tricoter chez elles au coin du feu ou derrière leurs rideaux des vêtements pour les pauvres. Ces jeunes filles se hasardaient à porter leur aumône ,accompagner pour le moins d’une gouvernante.  Nos filles procèdent maintenant d’une autre façon elles mettent au service des œuvres toute leur virile assurance ,leur gout de l’aventure et leur désinvolture de « bons camarades » Elles vont sans gêne porter des secours dans des quartiers populeux ,elles ne se préoccupent pas à l’avance de l’accueil qui leur sera fait ,elles n’hésitent pas à se présenter chez eux qui ne les attendent pas, qui ne les ont pas appelés. Elles se meuvent avec une aisance naturelle dans le milieu les plus divers pour payer de leurs personnes .S’agit-il d’emmener à la campagne une troupe de garçonnets ?une jeune fille s’en charge vêtue d’un costume qui ne craint ni le soleil ni la pluie, elle fait manœuvrer son petit bataillon aux modulations d’un sifflet très stridant   ,très impérieux ,elle les protège et elle les garde.

Qui peut mesurer le bien répandu par tant de jeunes filles hardies qui courent là où l’on a besoin de leur ardeur, de leur courage de leur endurance de leur entrain ?Loin de regretter l’ancien état des choses admirons l’initiative de la jeunesse moderne et espérons que nos filles vont faire ainsi l’apprentissage de leur métier d’épouse et de mère. »( !!!)

 

1948 :   Convenances et Bonnes Manières  Berthe Bernage :Visites chez les pauvres. Démarches difficiles .Evitez les questions indiscrètes .Le pauvre à sa fierté, plaigniez sans exagération .Donnez sans ostentation, avec intelligence .Sachez écouter et provoquer les confidences sans forcer. Quand on manque d’expérience ou que l’on va dans certains milieux de souffrances et de misères mieux faut se faire accompagner par une amie ou par une religieuse.

1960 :  Convenances et Bonnes Manières Berthe Bernage.  Texte identique sauf : « Visite chez les pauvres est devenu Visite de charité .Quand on manque d’expérience ou qu’on va dans certains milieux de souffrance et de misère mieux faut se faire accompagner par une amie ».

1973 :  ABC du Savoir-Vivre Françoise de Folcalvez 

« Lorsque vous le pouvez soyez généreux. Savoir faire la charité ce n’est pas si facile ! Une modeste aumône donnée avec un sourire réchauffe le cœur du malheureux .Aussi ne vous croyez pas quitte en déposant   distraitement une pièce de monnaie dans la casquette que vous tend ce malheureux .Ajoutez un sourire .Si vous soupçonner une misère cachée ,ne manquez pas de faire un don anonyme sous la forme d’un billet glissé dans une enveloppe et que vous ferez remettre par un tiers. Ou bien faites livrer (toujours en gardant l’anonymat) des denrées alimentaires, du charbon, du bois, etc…Le don d’un vêtement est toujours bienvenu, accompagnez ce don d’une phrase telle que : « j’ai grossi je ne peux plus porter ce manteau ! »ou bien « cette robe verte ne va pas avec la teinte de mes cheveux » En tout cas ménagez la susceptibilité d’eux qui reçoivent ces effets. Apprenez à vos enfants à faire la charité, simplement ,sans ostentation, avec autant de naturel que de gentillesse.

Enfin vous envisagerez de confier de petits travaux tels que : raccommodage ,tricot, nettoyage et autres à ceux que vous désirez secourir et qui ne saurait s’accommoder d’un don ressemblant à une aumône .Souvenez-vous que la véritable charité consiste à donner aux autres le moyen de vivre par leur propre travail dans des conditions conformes à la dignité humaine. »

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