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Publié par Martmalou

Annales de l'Université Paris.1907 1926 : Il existe des différences assez notables entre les coutumes qui règnent à New-York, à Washington, ou dans les provinces américaines.

Dans la première de ces villes, l’élément anglo-saxon prédomine, les usages s’inspirent des traditions de la noblesse anglaise .A Washington, ville diplomatique, c’est la courtoisie française qui fait loi. La province adopte les mœurs patriarcales de la classe moyenne en Angleterre.

 Même déférence à l’égard de la femme, universellement respectée. Pour elle on se lève dans un véhicule public, on lui cède le haut du pavé, on attend qu’elle vous ait autorisé à la saluer. La poignée de main est inhabituelle, le baise main inexistant. Les cartes de visite inconnues, on ne doit aucune visite d’arrivée. Smokings et robes ouvertes sont de rigueurs au repas du soir. Le luxe de fleurs et d’argenterie est considérable et les couverts changés à chaque plat.

Anne Quérillac et Pierre de Trévières dans le « Manuel nouveau des Usages mondains »

1930 : Paul Reboux dans « le Nouveau Savoir-vivre » :

Dans un ascenseur, les Américains ont coutume de  toujours se découvrir. Il y a là une élégance assez  piquante par l’effet de laquelle la courtoisie du bon vieux temps  coïncide avec les perfectionnent de la vie moderne. Pourquoi n’imitons-nous pas les Américains qui nous donnent une leçon de politesse ? Un ascenseur est un petit salon mobile. Il n’est pas d’usage que dans un salon un homme reste couvert en présence des femmes.

1952 : Françoise de Quercize  dans « Guide des Bons Usages »  nous dit :

 Aux Etats-Unis  on appelle par le prénom bien plus rapidement qu’on le fait en France. Quand vous téléphonez  ne dites pas « ici Madame Gautier », mais « ici Suzanne Gautier ». Ne serrez pas les mains à chaque rencontre. A table ne videz pas totalement votre assiette, n’essuyez votre assiette laissez quelques reliefs. Ne vous choquer pas de voir fumer au repas  c’est parfaitement admis. Ne donnez jamais de pourboire aux ouvreuses dans les salles de spectacles.

1952 André de Fouquières «  La Courtoisie Moderne »: aux Etats-Unis on se salue d’un petit  « Hello »signe de reconnaissance. En chemin de fer, vos voisins vous offriront de partager avec eux sandwiches et breuvages si vous acceptez ce qui vous est offert, vous mettrez en commun vos provisions avec tout le compartiment. Vous entrerez sans vergogne dans la conversation générale et vous répondrez volontiers aux questions ingénues qui vous sont posées.

1965 :  Edmonde Charles –Roux «  Guide savoir-vivre »:

En Amérique n’allez pas vous imaginer qu’un Américain n’a aucun souci de l’étiquette. C’est l’une de ses préoccupations constantes. Plus l’étranger   le déconcerte  plus  l’obsession  d’être dans la note « to do the right thing » le hante. Ne vous étonnez pas si des personnes que vous voyez pour la première fois vous appelle par votre prénom, c’est une preuve de confiance et d’amitié. N’hésitez pas à en faire autant. Devant un buffet si vous  attendez pour manger qu’un galant homme vous offre ses services vous risquez la mort par inanition. Mieux vaut faire comme les Américaines et vous servir vous-memes. Dans une famille américaine ne vous formalisez de rien, pas même de l’invraisemblable liberté laissé aux enfants qui monopolisent la télévision, se vautrent dans les fauteuils ôtent leurs chaussures à tout propos et entrent au salon en chaussettes. Ne considérez pas cela comme une atteinte à la politesse C’est un système d’éducation.

Autres conseils : Avoir l’air efficace, afficher une conception générale du business de préférence à une philosophie. Ne jamais mettre en doute l’importance de la publicité et les bienfaits de la concurrence. Mettre sa confiance dans le pouvoir de l’argent, boire des dry-martini à partir de six heures, aimer le base-ball !

Edmonde Charles –Roux cite  « Journal d’un attaché d’ambassade de Paul  Morand : 

« Les Américains sont des indésirables nécessaires » 

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