L'Automobile 1960/1990
Des les années 60 la Voiture (*) à une part de plus en plus importante dans la société.
Les livres de Savoir-vivre y consacrent une rubrique mais pas de grandes surprises concernant les règles de politesse d’un ouvrage à un autre.
1967 : « Savoir-vivre des femmes d’aujourd’hui » : Collection femmes d’aujourd’hui
(*) Les mots vieillissent aussi vite que les carrosseries, on parle de sa « voiture » et non de son « auto » de même on achète une voiture et non une auto. Et pourtant l’auteur reprend le terme « auto » quelques lignes plus bas.
« Le progrès n’exclu pas la politesse. L’auto étant par excellence un vase clos il est souhaitable, voir indispensable que ses occupants soient unis par des liens de parenté ou d’amitié leur permettant de converser en toute liberté sans devoir s’imposer une contrainte qui deviendrait rapidement intolérable ».
Le grand problème traité par les auteurs concerne La PLACE attribuée aux passagers.
De 1966 à 1977 pas de modification concernant la galanterie en usage.
1966 : « Savoir-Vivre », Maurice d’Amécourt :
« Lorsque vous montez en voiture, Monsieur tenez la portière ouverte aux femmes et aux personnes âgées .La place près du conducteur revient de droit à une femme seule .Elle peut la céder à un vieux ami de son mari ils lui en sauront gré tous les deux .S’il y a deux hommes et deux femmes les hommes s’assoient à l’avant, après avoir fait monter les dames à l’arrière.
Mais si c’est une femme qui conduit que faire ? Bien que de plus en plus fréquent le fait est encore trop nouveau pour qu’une règle se soit instaurée .S’il y a parmi ses passagers une seule femme, elle la prend à côté d’elle et c’est aussi le cas pour un homme seul. Quant à vous monsieur vous êtes préposé aux portières ».
1977 : « Le savoir-vivre d’aujourd’hui » Marcelle Fortin-Jacques :
« Dans une voiture la place d’honneur est près du conducteur si deux femmes sont invitées à monter dans une voiture, la plus âgée prendra place près du chauffeur, la plus jeune en arrière. Le propriétaire de la voiture ouvre la portière pour faire monter ses hôtesses la referme ensuite. A l’arrivée c’est lui qui descend le premier pour les aider à descendre. Un homme accompagne toujours une dame jusqu’à la porte de sa maison. Si c’est une femme qui est au volant c’est au passager masculin ouvrir et fermer la portière et à aider la femme à descendre.»
1975 « Le Nouveau Savoir-vivre en 10 leçons » Annie Charrette nous dit :
« Hormis les règles de politesse à respecter vis-à-vis des passagers acculer les mots savoir-vivre et automobiliste semble aussi bouffon que vain. Tout le monde peut en effet constater que le seul fait de tenir un volant développe les instincts les plus grossiers ».
1970 : « Le Savoir-Vivre guide pratique des Bons usages » :Gisèle D’Assailly : « L’automobiliste est un homme à part. Dès qu’il met le pied dans sa voiture, de calme il devient agressif, de modéré violent, de nerveux irascible. La voiture est un instrument trop moderne pour que la politesse y pénètre…il y a cependant des exceptions…hélas de moins en moins. Cependant il existe des lois qu’il est préférable de ne pas transgresser »
1973 : « A.B.C du Savoir-Vivre » : Françoise Le Fol Calvez
« Le savoir- vivre sur la route semble parfaitement ignoré. Nulle part ailleurs que sur les routes les goujats ne se manifestent avec plus de liberté et d’audace. L’auto-stop ne devrait être pratiqué qu’en cas d’urgence et de nécessité absolue et après mure réflexion. Car il n’est jamais très agréable de s’arrêter sur une route pour prendre à son bord des inconnus dont on ignore la véritable intention. Aussi bien que ce mode de locomotion soit très en vogue de nos jours, surtout parmi les jeunes restez sur vos gardes et choisissez avec prudence vos éventuels compagnons.»
1977 : « Le savoir-Vivre d’aujourd’hui » : Marcelle Fortin-Jacques
« Si toutes les lois de la circulation étaient strictement observées et appliquées la liste des accidents de la route diminuerait considérablement. Il est effarante de constater combien de personnes bien éduquées et responsables se permettent d’enfreindre ces lois lorsqu’elles tiennent un volant. Rappelons que le clignoteur existe sur toutes les voitures et que s’en servir à temps évite les accrochages et les tamponnements. L’usage du klaxon ne devrait être fait qu’en cas d’urgence et jamais pour avertir la personne que l’on vient chercher. Doubler une longue file de voitures est non seulement mettre sa propre vie en danger mais celle des autres personnes également. Eclabousser un piéton, lui couper le chemin à un coin de rue toutes ses fautes sont commises par une personne bien éduquée dès qu’elle prend le volant ».
1991 : « Le bonheur de séduire l’art de réussir », Nadine de Rothschild :
« Le stationnement dans les grandes villes asphyxiées par une circulation de plus en plus dense les nerfs des conducteurs sont mis chaque jour à de très rude épreuve parce qu’un automobiliste insoucieux des autres s’est garé en double file, à un angle de rue, sur le trottoir, n’ importe où, n’importe comment, bloquant la circulation. Ne pas respecter l’interdiction de stationner est encore un mal français ».