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Publié par Martmalou

illustration de H.De Dryver

Dans les années cinquante le téléphone entre de plus en plus dans les foyers. Mais il est considéré comme un perturbateur plutôt que comme un interlocuteur agréable. L’utilisation du téléphone est regardé comme futile par certains auteurs.

Epoque de changement la vie s’est accélérée, la stabilité d’autrefois est remplacée par l’insécurité de l’instant. Aux générations de l’écrit succèdent des générations audio-visuelles.(*)

1952 : Guide des Bons Usages : « cet instrument moderne, si pratique et si insupportable nécessite une réelle discipline pour ne pas empoisonner la vie des autres. Quand un ami vous appelle ne prenez pas l’initiative de prolonger l’entretien par vos détails personnels Songez que c’est lui qui paiera les communications. Les Parisiens oublient trop souvent qu‘en dehors de Paris même chaque « trois minutes » chiffre. Ne vous ne servez pas du téléphone de vos amis. Si le coup de téléphone est pour l’extérieurs demandez le montant de la communication à l’employé des PTT et lassez l’arrondi, discrètement à côté de l’appareil. Surtout ne le faites pas remarquer à votre hôte il se croirait obliger de refuser ».

1954 : Georges Pierredon dans son Traité de Courtoise « Les Parisiennes n’ont pas encore découvert qu’il y a une technique et une politesse du téléphone, et que les deux commandent une concision dans le discours qui est exactement le dernier de leur soucis »

1955 : Hervé de Peson ,Le vrai Savoir-vivre « De jour comme de nuit il vous réveillera en sursaut ou vous arrachera impérieusement à vos travaux comme à vos plaisirs .Certes vous avez la ressource d’abréger l’entretien, il vous reste encore le loisir d’appuyer sur l’interrupteur mais vous êtes assuré que l’importun vous rappellera. Soyons donc résolument polis, quoi qu’il advienne, même s’il s’agit de ces erreurs fréquentes et odieuses. Au surplus l’insolence ne nous servirait de rien. Le mieux est de faire contre mauvaise fortune ….bonne voix et d’être brefs, si nous ne pouvons être discourtois »

1956 : Gisèle d’Assailly dans Guide pratique de la femme « si vous avez des ennuis ne cassez pas les oreilles de votre meilleur amie pour lui expliquer la dernière scène de votre mari, les mensonges de votre cousine, ou les médisances de votre voisine ».

1959 : Paul Guth dans le Savoir-vivre actuel (*) « Ne laissez pas las enfants en bas âge répondre au téléphone. Ils auraient l’air de singes savants. Et ils risqueraient de faire des gaffes, difficiles à rattraper. Si vous venez de faire la connaissance d’un monsieur, même s’il vous plait, c’est à lui de prendre l’initiative de vous appeler. Naturellement s’il s’agit d’un ami intime vous pouvez lui téléphoner la première sans offenser la pudeur. Quand le téléphone sonne ne vous affolez pas décrochez le plus vite possible, parlez le plus près possible de l’appareil, ne criez pas articulez nettement. Nommez-vous toujours, n’employez ni une voix précieuse ni une voix de stentor votre voix de conversation suffit. »

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