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Publié par Martmalou

Carte postale Ed.Nels.1928
Carte postale Ed.Nels.1928

Les Villégiatures : à la Campagne

« Venez donc me voir à la campagne le jour que vous voudrez » Il ne faut pas prendre à la lettre les invitations vagues, outre le risque de ne pas rencontrer les propriétaires, on court celui d’arriver au mauvais moment. Il faut attendre une invitation en règle et s’ils insistent en répétant : « Venez donc nous voir un jour » on répondra : « Avec plaisir, mais quel jour ? » Lorsque la date est arrêtée il faut s’assurer par une lettre envoyé la veille de la fermeté du rendez-vous.

Offrir l’hospitalité à des amis, accepter cette hospitalité créent pour ceux qui reçoivent et pour ceux qui séjournent une série de devoirs. Cette vie en commun demande beaucoup de tact de simplicité, de bienveillance, de bonne humeur, et de discrétion de part et d’autres. N’invitez que si vous été en mesure d’assurer confort et agrément à vos invités.

1904 « Le dernier cri du Savoir-vivre » Camille Pert ajoute « Faire un devis approximatif de la dépense qu’occasionnera chez vous le séjour de vos hôtes afin de n’avoir aucune surprise désagréable et qui peut-être serait perçue par vos hôtes ».

1899 : « Usage du Monde » La Baronne Staffe : Détaille point par point les détails matériels à vérifier : « La maitresse de maison inspecte l’appartement qu’elle destine à l’invité. Une propreté scrupuleuse est de rigueur, le lit doit être très soigné .Sur la table de toilette on place une pile de serviettes, on ajoute une boite de savons intacte ; il est probable que l’invité ne l’ouvrira pas, qu’il apportera ce qui lui est nécessaire. Mais s’il venait à oublier de se munir de quelques menus objets, il ne faut pas qu’il ait l’ennui et la gêne de les demander. Sur un plateau on prépare de l’eau, un flacon d’eau de vie (pour les hommes) ou d’eau de fleur d’oranger (pour les femmes), une boite fermée contenant des biscuits : il y a des gens qui pendant la nuit, ont besoin d’un léger réconfort. Au cas où l’heure du repas serait encore éloigné on lui fera porter quelque chose chez lui, un bouillon une tasse de thé ou de chocolat. C’est ce moment qu’on choisit pour lui demander ce qu’il prendra tous les matins »

1930 : « Le nouveau Savoir-vivre » Paul Reboux pousse très loin les devoirs de l’hôte :

« Quand vous recevez un ami à la campagne assurez-vous que sa chambre est exactement pourvue de tout ce qui peut lui être nécessaire, serviettes, brosse à dents, n’oubliez pas les couvertures supplémentaires, certaines personnes sont frileuses. Sur la commode une bougie et des allumettes en cas de panne d’électricité. Dans la cheminé un feu de bois prêt à être allumé. Sur la tables un plateau, une carafe, une boite étiquetée de cachets d’aspirine en cas d’absorption inconsidérée d vin de champagne au repas du soir, un flacon de bicarbonate de soude souverain contre les acidités d’estomac , une petite bouteille de lotion pour traiter les piqures de moustiques. Bien entendu, l’invité courtois n’utilisera rien de tout cela, sauf en cas de nécessité absolue. S’il profite de vos égards, c’est un homme sans éducation. Evitez de le recevoir désormais ». Il faut distraire, charmer amuser l’invités.

1899 : « Usage du Monde » La Baronne Staffe : « Il faut à tout prix distraire, amuser, charmer l’invité. Les gens indolents font donc mieux de se refuser la satisfaction de recevoir leurs amis .C’est qu’on est tenu d’organiser des promenades, des excursions intéressantes, des plaisirs d’intérieurs pour les jours pluvieux. On doit à ses invités son temps, ses pensées ; ils sont l’objet des plus constantes préoccupations ».

1930 : « Le nouveau Savoir-vivre » Paul Reboux nous dit : «De nos jours, chez certaines personnes, il est de tradition de mystifier jovialement les invités quand ceux-ci sont des intimes. Les moyens abondent, on glisse dans le lit un objet métallique dont le contact glace les pieds. On fixe au fond du vase nocturne, sous une rondelle de papier à cigarettes un peu de bleu de méthylène qui se dissout durant la nuit épouvanté l’usager à l’impression qu’une maladie mystérieuse l’a transformé en stylographe. On dissimule sous le traversin un réveille matin dont la sonnerie doit éclater aux premiers feux du jour. On place entre le matelas et le lit d’un jeune ménage quelques-uns de ces supports à moutons qu’on vend dans les bars et dont le soufflet bêle dès qu’un poids le met en action. On dispose de grosses billes dans le couloir pour qu’on les envoie rouler et battre contre les portes en allant prendre, à la faveur de la nuit, une précaution supplémentaire .On cache dans un panier, sur l’armoire à glace, un coq qui se met à chanter. Ce sont là de bonnes plaisanteries gauloises dont certaines gens s’amusent en se frappant la cuisse. Les énumérer, ce n’est pas les absoudre. !!!!!

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