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Publié par Martmalou

Vue de la petite pscine

En cette fin de siècle on se rend aux « Eaux » ou à la Campagne chez des amis. Les Cures sont indiquées par le médecin, elles durent vingt et un jours. Le matin on fait la cure, on boit les eaux, on prend des bains, des douches, on se fait masser .L’après- diner on se promène, on marche, on va au casino, on reprend les eaux. Le soir, on va au théâtre au casino, aux salles de jeux. Il est des villes d’eaux très mondaines ou la tenue est très élégante et dans lesquelles on fait volontiers un séjour sans prendre les eaux.

1860 : « Manuel de la politesse » : les eaux sont devenus un des besoins impérieux de la vie moderne .Le docteur a ordonné l’usage de telle ou telle source thermale pour refaire la santé de Madame .Les eaux ont des vertus souveraines, elles guérissent de toutes les maladies, même de celles qu’on n’a pas, de celles-ci surtout. Une considération non moins prépondérante : dans les stations balnéaires, les femmes n’ont plus à s’occuper des soins fastidieux du ménage. Elles sont en pleine possession d’elles-mêmes, affranchies du contrôle marital, en un mot libres comme l’air. Il ne faut donc se lier qu’avec des personnes dont on connait l’origine.
1894 : « L’Usage et le Bon Ton de nos jours » (texte rédiger sous forme de dialogues entre madame Balmier et Catherine Parr la rédactrice du texte): Madame Balmier : « Je comprends qu’après un hiver rendu fatigant soit par le travail, soit par les distractions mondaines on éprouve le besoin d’aller prendre l’air ou du mouvement à la campagne. Mais cette obligation, que l’on se crée d’aller au loin dans des villes d’Eaux luxueuses ou l’on retrouve la vie de Paris me semble insensé surtout lorsqu’on l’on entraine des enfants à sa suite. Ceux-ci ont besoin d’air et de mouvement mais ils n’ont pas besoin d’une vie de luxe et de plaisir »
La Rédactrice : « Elle a raison peut-être ; mais moi j’observe et je ne moralise pas. J’ai prié madame Balmier de diriger mon choix et de m’accompagner dans mes pérégrinations. Nous sommes parties pour Vichy, la ville d’eaux à la mode en ce moment. Les hôtels y sont beaux et nombreux, et la ville est charmante ».
Conseils de Madame Balmier : « On fait assez vite connaissance aux villes d’eaux mais quoique l’on mette dans ces relations éphémères beaucoup moins de retenue que dans les salons parisiens, on doit cependant avoir toujours une certaine réserve, nécessitée par le contact obligé avec des personnes dont on ne voudrait pas faire son monde habituel. Cependant il y a plus peut-être aux bains de mer que dans les villes d’eaux, un laisser-aller de bon aloi, que l’on ne saurait avoir à Paris. On s’y habille autrement, et l’on n’y agit pas tout à fait de la même façon ».
1899 : la Baronne Staffe nous dit : « aux Eaux, pas plus que dans la ville que vous habitez, ne vous permettez un laisser-aller qui nuit toujours aux yeux des gens corrects. Un homme ne se fait pas remarquer par le débraillé ou le pittoresque de son costume quand il a reçu une bonne éducation ; une femme n’a vraiment de charme que si, par ses manières, elle cherche à passer inaperçue. Au casino des villes d’Eaux, les femmes gardent leur chapeau pour danser ».
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