Depuis plus de 200 ans que de livres ont été écrits sur ce sujet!J'admire l'observation,la patience et le travail de ces auteurs.Je trouve un charme désuet à la lecture de ces manuels.Peut-être vous ferais-je partager mes coups de coeur.
Un homme se découvre quand il entre dans le wagon. Le jeune homme demande pardon aux femmes dont il froisse la robe, dont il effleure le pied en gagnant sa place, il se contente de l’espace auquel il a droit. En wagon les coins sont très recherchés mais un homme qui a pris ses précautions pour retenir un coin ne doit pas se croire obligé de l’offrir à une femme .
1860 « Manuel de la Politesse » : » Il est toujours galant et de bon ton d’offrir le coin que l’on occupe à une dame ou à un vieillard ; mais on peut s’en dispenser, lorsqu’on se trouve en famille, et placé à côté de l’un des siens.
1899« Usages du Monde, Règles du Savoir-vivre » Dans le train il est toujours recommandé aux hommes et femmes jeunes de toujours céder et même offrir la meilleure place aux personnes âgées, si inconnues que leur soient celles-ci.
1907 « Savoir-vivre et Usages mondains » : Le coin est toujours la place recherché dans un compartiment .Mais personne ne peut vous obliger à céder votre place à la dame retardataire, qui est bien heureuse de trouver avant le départ du train quelques centimètres de banquette libre auprès de vous. Cette dame ne saurait elle-même se formaliser de vous voir tranquillement installé dans votre coin tandis qu’elle gémit sur l’étroitesse des voitures et médite sur l’étroitesse des voitures et médite sur la nécessité de bien connaitre l’horaire de chemin de fer !
1911 : « Pour bien Figurer dans le Monde »: Quel que soit la place que l’on occupe en chemin de fer on ne peut jamais espérer trouver autant de commodités que dans un salon ou une chambre à coucher. Rien ne vous oblige e à céder votre place à une personne plus âgée que vous.
Il s’élève assez fréquemment des contestations au sujet des glaces que les uns veulent fermés que les autres veulent tenir ouvertes. Beaucoup de gens se figurent qu’ils ont la libre disposition de la fenêtre près de laquelle ils sont placés ! C’est une erreur complète .Votre vis-à-vis qui est là au même titre que vous, a parfaitement le droit d’être d’un avis contraire au votre. Il faut donc que chacun y mette du sien. Deux choses seulement sont exigibles : la fermeture de l’une des deux fenêtres quand il y a un courant d’air ; et d’autre part, l’abstention de fumer. Du reste la politesse la plus élémentaire nous fait un devoir de déférer sur le champ à la demande d’une dame ou de toute personne qui se déclarerait incommodée.