/image%2F0674354%2F20141118%2Fob_382e24_blog.jpg)
Les loisirs des femmes « Guide des convenances » 1938 :
Le mot loisir est devenu fort à la mode. Mais qui donc a des loisirs ?
Seules les femmes plus fortunées et mieux servies ont des loisirs. Comment pourront-elles rendre intéressant, agréable et fécondes des heures qui risqueraient de devenir des heures vides.
Pour faire bonne figure dans la société, une femme a besoin de savoir parler de tout ; il faut donc qu’elle possède un certain bagage de connaissance littéraire artistique, historique.et également qu’elle connaisse les mouvements intellectuels de son temps.
Divers moyens lui permettent de se cultiver. Les occupations intellectuelles, les arts d’agréments, les courses en ville, les visites et autres réunions mondaines, les sports …..(Voir mes textes sur les visites et sur les sports).
Cours et conférences : A Paris de nombreuses cours et conférences sont offerts, une femme du monde peut se rendre aux grands cours donnés à la Sorbonne. Certains de ces cours sont publics. On s’y rend seule ou avec une amie, ces cours sont fort mêlés, on évitera donc d’entrer en conversation avec ses voisins.
Des conférences promenades apprennent à connaître Paris et son histoire. Des cercles d’études groupent les personnes qu’intéressent les mêmes questions sociales, religieuses, littéraires.On discute on fait des exposés sous la direction de quelques spécialistes en la matière.
Les arts d’agréments : l’art en effet distrait des soucis de la vie, remplit des loisirs dont on ne ferait pas toujours un bon usage, ouvre une source de distraction et permet de se rendre agréable dans le monde. D’autre part ces talents élèvent l’esprit en lui donnant une culture supérieure, ils développent l’intelligence, le gout ils mettent en contact avec le génie des grands maitres.
Les expositions aussi: variées qu’intéressantes .Une femme qui veut se tenir au courant des choses du temps doit s’y rendre.
Les concerts : certains de ces plaisirs sont recherchés l’après-midi aussi bien que le soir. Ils comportent une tenue de ville un peu soigné.
La lecture : aux isolés, aux sédentaires, reste le plaisir de la lecture .Il est accessible à toutes grâce aux abonnements de lecture, aux bibliothèques.
La femme qu’aucune occupation professionnelle ne retient à la maison profite généralement des loisirs de l’après-midi pour faire « ses courses ».
Courses d’affaires : elle surveille ses affaires d’argent dans les banques chez son notaires son avoué etc. Une femme moderne doit savoir signer et encaisser un chèque.
Course d’approvisionnement: nul ne s’étonnera plus de voir une femme du monde s’occuper elle-même du ravitaillement de la maison. Il est bon de garder une tenue correcte, d’évider de porter un filet, une boite de lait, un paquet volumineux, si on risque d’étonner les gens de la ville, du quartier ou l’on habite. Mieux vaut alors se faire livrer à domicile.
Courses personnelles : chez la couturière, la modiste la lingère le bottier…A Paris ces fournisseurs ne se déplacent pas .On se rend donc chez eux, on leur parle avec une grande aménité mais sans familiarité. On peut tendre la main à une couturière lui demander des nouvelles de sa famille : c’est une marque d’estime