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Jeux de salon et petits jeux
Afin d’occuper la jeunesse la maitresse de maison doit organiser des petits jeux appelés aussi jeux innocents ce sont des jeux d’esprit, de mémoire.
1907 dans l’Encyclopédie de la vie pratique la Comtesse de Gengé donne les règles de plus de cinquante petits jeux. On appelle jeux innocents ceux qui entrainent la remise d’un gage.
1886 : dans l’ouvrage de A. de la Fère Savoir-vivre, parler écrire : l’auteur signale
« Quant à ce que l’on appelle les petits jeux : Ces divertissements demandent beaucoup de tact et de délicatesse. D’abord ne vous posez jamais en directeur des jeux, et n’imposez jamais votre gout à moins qu’on vous en prie, ce qui peut arriver dans certaines réunions ou personne ne veut se mettre en avant autrement acceptez les propositions qui vous sont faites. Si l’on vous donne des gages évitez de donner des prescriptions désagréables ou trop difficiles, vous transformerez ce jeu en une véritable peine, soyez dans ce cas aussi réservé pour prescrire que vous mettrez de convenance à accomplir ce qui vous sera ordonné. Pas d’allusions blessantes, ni de plaisanteries douteuses. En un mot même en jouant soyez aimable et bienveillants et n’exposez jamais personne à entendre de désobligeant à son adresse. Mettez à ces sortes de divertissements toutes la grâce et la vivacité dont vous êtes capables mais en cela comme dans toutes les relations de société, pensez aux autres et oubliez –vous vous-mêmes c’est l’unique moyen de plaire à tous et en toutes chose »
1890 : Savoir-Faire et le Savoir-Vivre « la maitresse de maison doit amuser et occuper la jeunesse. Si le public est trop bruyant pour se plaire aux jeux assis elle lui fait jouer des charades, des jeux de mémoires, des jeux d’esprit et des jeux innocents, mais ses derniers ne sont admis que dans l’intimité des jeunes filles. La maitresse de maison doit régler tous ses petits jeux d’une façon très délicate et faire régler les pénitences susceptibles de déplaire ».
1904 : Camille Pert propose « Si l’on a des jeunes gens et jeunes filles et que l’on soit sur un pied trop simple pour organiser des comédies l’on pourra organiser des charades ou jouer à ces milles jeux stupides qui amusent quand les partenaires sont jeunes et gaies : trente-et-un le jeu de la vieille fille, etc.etc. »
1907 dans l’Encyclopédie de la vie pratique la Comtesse de Gengé indique :
« Il faut se montrer circonspect dans le choix et l’organisation des jeux de société ou petits jeux. Ces divertissement très variables par les combinaisons que l’on adopte pour aviver l’enthousiasme des joueurs, se ressemblent presque tous par leur sanctions. Jeunes filles jeunes gens défiez-vous des petits jeux avec gages .Il est rare que celui ou celle qui impose le rachat du gage n’ait pas une arrière-pensée en infligeant telle ou telle punition .Le rachat du gage est le point de départ de libertés excessives. C’est aux parents qu’il appartient de faire en quelque sorte la discipline de ces petits jeux. Il est bon d’entretenir entre les jeunes gens et jeunes filles une camaraderie qui les débarrassera sans doute de leur timidité naturelle ; mais il ne faut pas oublier que les petits camarades d’aujourd’hui seront demain de grandes personnes de condition différents et que la vie sépareront les parents doivent veiller à ce que les enfants et même les jeunes gens ne se livrent aux petits jeux qu’avec d’autres enfants ou jeunes gens de même condition. Ces paries joyeuses invitent toujours les joueurs à la familiarité et les rapports ne sont admis qu’entre gens du même monde, ayant reçu la même éducation. Dans les charades ou l'imagination court à la recherche de mots ou d’objets mystérieux, gardez-vous des sous-entendus équivoquent, des mots grossiers .N’envenimez pas les discutions. Soyez modeste dans le succès et si vous devinez le mot de la charade, ne vous empressez pas de le faire reconnaitre, afin de ménager les autres joueurs ».